L'expérience d'un auteur


« Entré en écriture » par la problématique humanitaire, j’ai vite été rattrapé par le seul besoin de raconter, montrer, suggérer et le désir d’écrire d’une plume plus légère. Mes voyages, notamment en Asie, et des rencontres avec des personnages étonnants m’ont alors conduit vers la publication de récits et de fictions.

En 2004, j’ai publié mon premier récit aux éditions du Seuil : « C’est de Chine que je t’écris… » Jules Leurquin, consul de France dans l’Empire du Milieu au « temps des troubles » (il sera traduit en chinois aux éditions Hunan publishing group en 2005 et présenté, la même année, au Salon du livre de Beijing). En 2008, je publiai, toujours au Seuil, Chronique d’un monde disparu (traduit en allemand chez Frederking & Thaler et en japonais chez Tuttle-Mori/National Geographic). Dans ces deux ouvrages mêlant le texte à la photo, j’abordais les thèmes du voyage, de la quête, de la mémoire… En 2010, je les déclinais dans une fiction où l’héroïne, atteinte d’Alzheimer, retournait une dernière fois dans la ville de son enfance (Hong Kong. Un parfum d’éternité, Elytis). En 2014, les éditions du Pacifique publiaient L’iconoclaste, le « roman-vrai » d’Auguste François, consul, photographe et aventurier ayant traîné ses guêtres en Indochine, au Paraguay et, bien sûr, en Chine… 


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Photo d'arrière-plan : vue depuis le transsibérien lors du voyage que j'ai effectué en 2005
dans les pas de Jules Leurquin © Boris Martin. Le récit est publié sur
mon blog

Ouvrages personnels

Hong Kong, un parfum d’éternité, Elytis, 2010 (fiction)

Quelle est l'histoire ? Voir ci-dessous



L'iconoclaste. L'histoire véritable d'Auguste François, consul, photographe, explorateur, misanthrope, incorruptible et ennemi des intrigants, Les éditions du Pacifique, 2014 (récit)

Quelle est l'histoire ? Voir ci-dessous

« C’est de Chine que je t’écris... », Jules Leurquin, consul de France dans l’Empire du Milieu au
« temps des troubles », Seuil, 2004 (récit)

Quelle est l'histoire ? Voir ci-dessous

Édition chinoise de « C'est de Chine que je t'écris... »Éditions Hunan publishing group, 2005

Chronique d’un monde disparu, Seuil, 2008 (récit)

Quelle est l'histoire ? Voir ci-dessous

Édition allemande de Chronique d'un monde disparu, Frederking & Thaler,  2008

Édition japonaise de Chronique d'un monde disparu, Tuttle-Mori/National Geographic, 2008

Jules Leurquin n’a pas encore vingt-quatre ans lorsqu’il rejoint son poste d’élève-interprète à Chengdu dans le sud-ouest de la Chine. Nous sommes en 1909 et l’empire du Milieu vacille. L’impératrice douairière qui a fomenté la révolte des Boxers est morte un an plus tôt ; Pu Yi, 
« le Dernier empereur », se morfond en son palais ; l’instauration inattendue de la République en 1912 ouvrira bientôt la partition du pays aux seigneurs de la guerre tandis que s’annonce la lutte entre nationalistes et communistes.
C’est dans une Chine pleine de violences que plonge Jules Leurquin, confronté tout au long de sa carrière à d’incroyables péripéties, jusqu’à sa mort à Harbin, en 1945, dans de bien troubles circonstances… 
Ni roman, ni biographie, mêlant événements historiques et faits du quotidien, ce livre est le récit d’une vie. La vie d’un homme qui aura été le témoin privilégié de cette période de l’histoire de l’Empire du Milieu que l’on a appelé « le temps des troubles ».

C’est une histoire du monde d’avant.  Avant les avions, le tourisme de masse, les guerres qui allaient déchirer la planète, avant la mondialisation, le choc des civilisations… C’était la Belle Époque, bercée par la croyance dans le Progrès et la paix retrouvée, fêtée par les Expositions universelles, rythmée par les découvertes qui inventaient un monde nouveau, portée par un internationalisme qui repoussait les frontières.
Un beau jour d’avril 1905, Waldemar Abegg embarque dans un port d’Allemagne. À 33 ans, ce fils de bonne famille étouffe entre les limites confortables de son milieu et de l’empire de Prusse. Il a soif de découvrir le monde qui s’ébat au-delà. Bardé d’appareils photographiques, il part à la rencontre de cette Amérique où les gratte-ciel de New York et les « cow-boys » du Far West forment l’avant-garde d’un pays-continent en marche. Après le Nouveau Monde et une escale aux Îles Hawaï, il parcourt l’Extrême-Orient, depuis le Japon jusqu’au Sri Lanka. De ce périple d’un an et demi, il ramènera des photographies témoignant d’un temps où des artistes colorisaient les clichés noirs et blancs pour redonner au monde ses vraies couleurs.
Homme du XIXe siècle, à la charnière du XXe siècle commençant, Waldemar est tout à la fois un vestige et un éclaireur. Par son témoignage, il pointe du doigt les évolutions qui vont se faire jour. Par ses photographies, il illumine ce que l’historien Eric J. Hobsbawm appelle cette « zone crépusculaire entre l’histoire et la mémoire », ce « no man’s land temporel » entre la grande histoire du monde et nos souvenirs personnels. C’est là toute la force de ce « récit par l’image » que nous offre à plus d’un siècle de distance ce jeune fonctionnaire allemand, ignorant qu’il photographie déjà « le monde d’hier », quelques années avant qu’il ne disparaisse.

Angeline Perrin n’a plus toute sa tête.  La maladie la plonge dans un brouillard où les souvenirs se délitent. Son fils, écrivain, l’amène à raconter cette ville lointaine où elle vécut : Hong Kong.
Ensemble, ils feront un voyage dans ses ruelles autant que dans les arcanes de la mémoire, exhumant au passage l’histoire mouvementée de ce « Manhattan asiatique ».
Ancienne colonie britannique, elle fut un îlot désertique infesté de cobras et un repaire de contrebandiers servant de refuge à ceux qui fuyaient les troubles dans l’Empire du Milieu.
Rendu à la Chine en 1997, le « port aux parfums » offre aujourd’hui un tout autre visage…

Lorsqu’en février 1886, Auguste François embarque à bord du Melbourne, il ignore encore que son existence va basculer. Durant vingt ans, ce consul promis à une belle carrière va sillonner le monde, menant une vie de diplomate-vagabond, s’improvisant explorateur pour la Société de géographie, armé de ses appareils photo et d’un caractère bien trempé. Misanthrope plus à l’aise en forêt qu’en société, curieux des peuples rencontrés et hostile aux intrigants de tous bords, il ne tardera pas à payer le prix d’une intransigeance inflexible et parfois coupable.

Dépêché en Indochine puis au Paraguay – après un intermède dans le Paris de la Belle Époque –, c’est en Chine, entre 1896 et 1904, qu’il donne la pleine mesure de son tempérament. Là, il s’oppose à Paul Doumer, tout puissant gouverneur de l’Indochine et futur président de la République, bien décidé à construire le chemin de fer du Yunnan au risque d’une guerre avec l’empire du Milieu. Là, il soutient un siège de 14 jours dans son consulat pour sauver la vie de ses compatriotes. Et là encore, il réalise des expéditions inédites et cartographie des zones jusqu’alors inexplorées.

« Pour moi, l’idéal consiste à vivre à ma guise, et à ne pas m’enliser dans la banalité. Vivre d’action, et puis, le moment venu, souffler ma chandelle en souhaitant le bonsoir à la compagnie. » De ce serment, Auguste François aura fait sa vie.